Le dieu du carnage
Yasmina Reza / Frank Hoffmann
Reprise de la création
04.10.2019 20h00
09.10.2019 10h00
10.10.2019 20h00
12.10.2019 20h00
13.10.2019 17h00
On vient dans leur maison pour arranger les choses et on se fait insulter, et brutaliser, et imposer des cours de citoyenneté planétaire, notre fils a bien fait de cogner le vôtre, et vos droits de l’homme je me torche avec ! Annette
Deux couples se rencontrent pour évoquer, sereinement, en principe, une rixe banale entre leurs grands enfants respectifs. Et ça dérape… Un de ces incidents anodins qui dégénèrent en affrontements dramatiques, et qui révèlent chez certains le démon qui sommeillait en eux.
Dix ans après la création du Dieu du carnage, la société a encore évolué. La dislocation de la cellule familiale est doublée par celle de l’individu lui-même en proie à un narcissisme dévastateur, sans empathie ni pitié. C’est de ce narcissisme que Frank Hoffmann veut parler dans sa mise en scène. Trop occupés par eux-mêmes, et pour compenser l’abandon affectif de leurs enfants, hommes et femmes d’aujourd’hui développent une surprotection à la mesure de leur mauvaise conscience. Finalement, ce sont eux les mal-aimés, ce sont eux les abandonnés, ce sont eux les véritables enfants. Et comme tels, ils entrent dans un conflit sans merci.
Yasmina Reza est la fille d'un père ingénieur juif, mi-iranien, mi-russe, et d’une violoniste hongroise arrivée en France pour fuir la dictature soviétique. Yasmina Reza étudie le théâtre et la sociologie à l'université de Nanterre. Sa pièce «Art» (1994), récompensée par un Molière, fait un triomphe partout dans le monde. Le même humour et la même lucidité caractérisent Le Dieu du carnage (2008) et la plupart de ses œuvres récentes, comme Bella Figura, créée en 2015.